Patrouille de Frontière [LIBRE]

Vol du Corbeau se leva très tôt comme d'habitude. Il avait toujours été matinal même petit, il était le premier réveillé dans la pouponnière. L'aube ne pointait pas le bout de son nez et à cause de cette maladie perturbante, certains Clans pourraient se révolter.
Le lieutenant du Clan du Vent prit l'initiative de faire une patrouille d'avant-aube. De frontière et non de chasse. Aussi bien pour vérifier les frontières que quadriller le territoire à la recherche d'un éventuel indice. Quelques guerriers suffiront tant qu'ils sont intelligents et organisés.

Le mâle noir leva sa tête, presque tous les guerriers étaient endormis. Mais Vol du Corbeau n'était pas du genre à réveiller les guerriers. Ils se réveillaient tous à un moment et tant qu'ils faisaient quelque chose de leur matinée, le lieutenant n'allait pas les embêter pour si peu. De toute façon, que cela plaise ou non il serait parti seul si personne ne venait. Le mâle sortit dans le Camp et évita les corps encore chauds de ses camarades de tanière. Personne n'était réveillé sauf lui. Ce dernier souffla et respira un peu d'air frais. La rosée perlait sur les hautes herbes et Vol du Corbeau aimait le matin et être le premier de son Clan à voir ce paysage paradisiaque.

Son territoire devait être quadrillée d'urgence. Ne serait-ce un indice sur l'origine , la venue de cette maladie pourrait avancer tous les Clans et surtout le Clan du Vent qui ne serait plus considéré comme " les faibles ", ou encore " les mangeurs de lapins, qui ont souvent besoin d'aide ". Le lieutenant du Clan du Vent attendit qu'un félin se réveille pour lui demander alors de participer à cette patrouille spéciale. De plus, une patrouille de plus pour le guerrier pouvait le faire se coucher plus tôt si il le souhaitait.

Je me réveille en sursaut, haletante.Je me lèche une patte, que je passe lentement derrière mon oreille tandis que je m'applique à me calmer, pour ne pas réveiller mes camarades.En repensant à mon cauchemar, je frissonne...J'ai revécue la mort de mes parents...J'essaye de me recoucher en oyant que se n'est pas encore l'heure, mais, le sommeil ne voulant pas venir à moi, je finit par me réveiller pour de bon.Je fait ma toilette rapidement, et guette les bruits du camp.Je sens alors l'odeur de mon mentor et décide de sortir le voir : peut-être pourrait-on faire un entraînement ?J'évite avec agilité mes camarades endormit, et me glisse dehors.La fraîcheur du vent m'ébouriffe le pelage.Je cligne de yeux pour m'habituer à la lumière, avant de trottiner vers mon mentor.Je lève la tête vers lui : Bonjour ! Tu as bien dormi ?Je baille, et je frissonne, à l'idée de me recouché et de revivre mon cauchemar ...Je secoue la tête pour penser à autre chose, et je m'assoit, attendant la réponse de mon mentor, dans le jour glacial.

Vol du Corbeau était dos aux tanières lorsque il entendit une voix derrière lui. C'était Nuage de l'Aube son apprentie. Le lieutenant du Clan du Vent se retourna et répondit à sa novice :

« Bonjour. Oui, très bien. Et toi ? Voudrais-tu partir examiner les frontières avec moi ce matin ? »

Il n'avait encore rien appris à sa novice : c'était le matin et peut-être qu'il pourrait lui apprendre plusieurs choses. Tel la chasse, le combat et aussi repérer les odeurs des Clans et bien évidemment, marquer le territoire pour prouver que les frontières sont régulièrement vérifiées.

Je bondit de joie toute excitée Ouais !Je me repris aussitôt Je veux dire, très bien merci !Et volontiers ! Je m'élance à la suite de mon mentor avec  bonheur, m'imaginant déjà en train d’attraper des lapins, de chassez les intrus, de marquer les frontières ....Je frétille d'impatiente, et me retiens de sautiller : enfin quelque chose d’intéressant ! On y va ?Je trottine vers la sortie, tout sourire.

Devant la réaction très enthousiaste de Nuage de l'Aube , Vol du Corbeau ronronna. Son précédent apprenti ne parlait jamais et restait très silencieux, rendant les entraînements ennuyeux.
La novice trottinait déjà vers la sortie du Camp. Le lieutenant rigola et la suivit, queue haute. Le soleil commençait à monter, rendant la fourrure de Nuage de l'Aube magnifique.

« Nous allons commencer par notre frontière avec le Clan de la Rivière. »

Le lieutenant se plaça avant l'apprentie pour pouvoir la guider dans ce territoire. Il lui avait déjà fait la visite du territoire mais c'était la première fois depuis qu'elle sortait dans son territoire natal. Les hautes herbes fouettaient les museaux des deux chats alors qu'ils avançaient.

Je sens avec bonheur le soleil et le vent sur mon pelage.En entendant mon mentor rire, une lueur joyeuse s'allume dans mon regard et je le suis avec joie. Je me rappelle de l'odeur du clan de la Rivière et je fronce la truffe.Je lâche : Tout les clans ont une odeur bizarre, sauf nous ! Je ronronne à mes mots, car c'est une phrase débile : je suis née dans ce clan, alors forcément, c'est l'odeur habituel !Je sens soudain un lapin et je me fige, quêtant un signe d'approbation de la part de mon mentor.

Vol du Corbeau sentit l'odeur d'un lapin. Nuage de l'Aube aussi, car celle ci tourna directement sa tête vers son mentor. Le lieutenant du Clan du Vent hésitait : elle n'avait jamais chassé et elle ne connaissait pas la théorie. Mais cela valait le coup d'essayer. Peut être il allait le regretter car c'était l'arrivée de la saison des neiges et chaque proie est la bienvenue Mais laissons lui une chance.

« Mets toi face au vent pour que ton odeur n'aille pas jusqu'à lui. Ensuite avance lentement dans les hautes herbes et ensuite cours pour lui bondir dessus. »

Je suivie à la lettre les instructions de mon mentor. Je me mis face au vent, J'avance en silence aplatie contre les herbes. Je m'élance, et l'achève d'un coup de crocs. Très fière, je jette un regard joyeux à mon mentor, toute heureuse.

Vol du Corbeau regarda son apprentie faire. Il écarquilla les yeux lorsqu'elle réussit.

« Félicitations vraiment ! Enterre la quelque part, là où tu es sûre de ne pas l'oublier et surtout cache la pour qu'elle ne se fasse pas manger. On ne peut pas le balader pendant toute la patrouille. »

Le lieutenant caressa du bout de sa queue la tête de sa novice et continua le trajet vers les gorges du Clan de la Rivière. Il était très fier d'elle.

HRP:

Je ronronne de plaisir, et j'enterre ma proie sous un gros rochet. Je suis mon mentor avec fierté, et plus, je pensais que je le raterais !Beaucoup plus enthousiasme pour la suite, je me précipite à la suite de mon mentor. Une proie de plus ! Merci de m'avoir bien expliqué ! Je lui dit ça avec un grand sourire.

Vol du Corbeau esquissa un petit sourire et repartit sans sa course. Il s'élança, criant à son apprentie de faire pareil. Le chemin était court jusqu'au gorges mais le lieutenant voulait rentrer tôt au Camp et si ils faisaient toutes les frontières ils devaient se dépêcher.

Ils arrivèrent peu après aux gorges. Vol du Corbeau se lit devant sa novice et lui barra la rout de sa queue.

« Attention aux gorges. Voici la frontière , marque la. »

Le lieutenant pointait du doigt une zone, une ligne invisible mais pourtant elle mettait beaucoup de choses en jeu. Invisible et pourtant la franchir ne serait ce une fois était une grave erreur.

Je vit comme mon mentor était sérieux, et je pris ma mission avec sérieux. Je marque chaque point avec fierté, puis je me tourne vers les gorges impressionné.

Vol du Corbeau marquait un arbre lorsqu'il vit son apprentie rester devant les gorges sans rien faire. Il s'élança vers elle , lui prit la patte et la tira en arrière. Tant pis si il lui faisait mal.

« Ne jamais rester planté devant les gorges. Si il y a du vent ou qu'un chat te surprend, tu tombes et à cet endroit, tu as peu de chance de t'en sortir. »

Il grogna et fit demi-tour partant vers les Quatre Chênes sans attendre son apprentie. Il ne faut pas traîner !

Je recule précipitamment, avant de me précipiter à la suite de mon mentor.
Nous allons au quatre chênes ? Je lui dit ça avec admiration, car les quatre chênes est un lieu qui me fascine ....
Je trottine à sa suite avec empressement,   car j'ai hâte d'arriver à destination !

Vol du Corbeau hocha de la tête tout en trottinant. Son apprentie le suivait en trottinant elle aussi, et se dirigeait vers les Quatre Chênes comme le lieutenant.

« Tu y es déjà allé la dernière fois, tu te rappelles ? »

Si je m'en rappelle !Cet endroit m'a coupé le souffle !Il est magnifique ....Je me perd dans mes pensées...Maman aussi adorait les quatre chênes ...Je pousse un soupire triste, avant de me secouer :Le clan avant tout !

Vol du Corbeau ronronna en entendant son apprentie. Comme tous les novices, elle adore les Quatre Chênes.. Et c'est compréhensible.

« Nous sommes arrivés. Fais attention. Ici , les frontières sont proches les unes des autres. Par là, c'est le côté du Clan de l'Ombre bien que ce soit de l'autre côté du Chemin du Tonnerre. Ainsi ils peuvent passer dans ce tunnel et rejoindre les Quatre Chênes sans passer sur notre territoire ou celui du Tonnerre. Le pont , la bas, c'est ce qui ramène au Camp du Clan de la Rivière et en face, le chemin pour rejoindre le territoire du Clan du Tonnerre. »

Le lieutenant du Clan du Vent pointait les endroits de la queue et du museau, tout en les citant. Il ne dépassa pas la frontière qui séparait les Quatre Chênes, terrain neutre, et leur territoire Mais il en était près. Cependant, il fit ses griffes sur un des rares arbres de leur terrain pour mettre son odeur et marqua la frontière en entier. Il regarda sa novice faire.

J'imite mon mentor avec soin, et regarde attentivement, chaque lieu qu'il me désigne. Le clan de l'Ombre n'a pas intérêt à passer sur notre territoire ! Même pour une assemblée !

Inquiet, le lieutenant déclara à son apprentie :

« Regarde partout autour de toi. Un indice sur la venue de cette maladie pourrait nous être utile.. »

Le lieutenant inspecta de fond en comble cette frontière s'éloignant même des Quatre Chênes mais aucun indice. Et en plus, le soleil était haut dans le ciel et chauffait énormément sa fourrure noire.

Il vit quelque chose au loin, des sortes de vague. Une flaque ! Peut être un produit quelconque ou je ne sais quoi. Vol du Corbeau déploya ses longues ailes de chat adulte et les fit battre pour se suspendre dans les airs. Ainsi, il avança en quelques secondes vers cet endroit. Dès qu'il posa les pattes à terre, il se rendit compte que c'était un mirage.

Je regarde mon mentor étonnée Tu a vu quelque chose ?Je regarde de mon coté, mais rien de spécial ou d'hinabituelle. Je secoue la tête, j'aimerais bine trouver quelque chose, pour être utile au clan !

« Non c'était un mirage. Et si nous allions vers les Chemins du Tonnerre ? Cela ne m'étonnerait pas que ce soit de la faute de ces Bipèdes de malheur.»

Le lieutenant du Clan du Vent soupira. Aucun indice, aucune réponse à ses questions et le soleil montait dans le ciel. Il décida d'accélérer l'allure en utilisant ses ailes pour se rendre en , ne serait ce , que quelques secondes , à côté du Chemin du Tonnerre. Ayant disparu des sens, son apprentie dut être perdue mais il lui fit de grands signes.

Il décida alors de s'y mettre et regarda attentivement chaque parcelle de territoire. Une goutte pouvait suffir à être un indice. Une branche pouvait l'être. Ou un signe du clan des Étoiles, pourquoi pas !

Je regarde mon mentor avec admiration : c'est tellement beau ! Je cherche des signes suspects, mais je ne voie rien. Je renifle chaque parcelles, je regarde chaque détail, mais pas le moindre indice à l'horizon ... Je soupire.

Les deux félins ne trouvaient rien et c'était une perte de temps. De plus, ils étaient à découvert et bientôt le soleil taperait fort lorsqu'il serait haut dans le ciel. Vol du Corbeau regarda le ciel, ébloui avant de déclarer.

« Rentrons. Nous mettrons du temps à aller au Camp donc dépêchons nous. Je crois bien que nous rentrons les pattes vides. »

 D'accord ! Je suis soulagée de rentrer, car la patrouille avait était éprouvante. Au moins, cela m'avait fait penser à autre chose que la mort de mes parents ....

Les deux félins partirent ensemble côte à côte pour rentrer au Camp.

« Tu peux te reposer. »

Vol du Corbeau miaula ses paroles à son apprentie lorsqu'ils arrivèrent au Camp. Ils se séparèrent.

Hrp :